vendredi 20 mai 2016

7 nuances de modes (5) mixolydien

Voici un mode avec un nom à rallonge. Mode proche du lydien ?

Comme tous ces noms de modes ont traversé les siècles en changeant de couleur, de forme, il est assez difficile d'établir des liens de parenté durables entre eux.

Le mixolydien moderne n'est pas le mixolydien antique, ce dernier se rapprochant du mode locrien moderne, qui sera traité dans un prochain billet.




Rendons hommage à un artiste récemment disparu qui a écrit un tube au milieu des années 80, commençant en mode mixolydien



Ce mode est très répandu dans le rock, la (les) musique(s) pop et le jazz, de par sa sonorité qui rappelle celle du blues. Quelques exemples très connus sont donnés ci-dessous, il en existe des centaines.






Et ici, un autre morceau à la tonalité mixolydienne, toujours dans le registre pop/rock, moins enjoué (Say it ain't so Joe)



Ce mode se retrouve dans la musique traditionnelle écossaise (Flowers of the Forest) :



Debussy l'a également utilisé dans la "Cathédrale Engloutie", on l'entend distinctement ci-après pendant 20 secondes à partir de la deuxième minute




Ce mode présente des caractéristiques ambivalentes. D'une part, il utilise une tierce majeure. D'autre part, c'est un mode utilisant une septième mineure, note caractéristique utilisée dans le blues. Le musicien pourra donc choisir d'insister plus ou moins sur l'une ou l'autre de ces caractéristiques pour évoquer une atmosphère plutôt "majeure" ou plutôt "mineure", tout en utilisant un seul et même mode. Joli mode caméléon !
Ce caractère ambivalent explique peut-être une partie de son succès.

Le mode mixolydien serait donc une sorte d'assurance tout risque musicale; d'ailleurs, le début du générique de la série "Agence Tous Risque" est... mixolydien. MERCI Mr. T !






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