J’ai relevé quelques propositions d'explications avancées par un coach se réclamant de la synergologie, dans cet article :
Que pensez-vous des tremblements dont Manuel Valls
a été victime à l’Assemblée ?
«…la main qui tremble est la main gauche, celle de
la spontanéité et de l’émotion. C’est d’ailleurs, sa main droite, celle qui
explique et qui argumente, qui tente de contenir les tremblements ».
Je
suis gaucher. Au tremblement de quelle main dois-je me fier
pour savoir si c’est mon émotion qui s’exprime ? Et avec quelle main
dois-je argumenter si je veux être crédible, du point de vue d’un
synergologue ?
Qu’est-ce qui l’a affecté ?
« C’est assez difficile à dire. Je constate
toutefois qu’il a marqué un temps d’arrêt quand Marion Maréchal-Le Pen a évoqué
son "mépris crétin". A ce moment-là, le Premier ministre ne cligne plus des
yeux, il n’enregistre plus les informations ».
Je ne sais pas s'il existe un lien
entre le fait d’arrêter de cligner des yeux et le fait d’enregistrer (ou pas)
des informations. Je vous conseille toutefois en entretien avec un recruteur ayant été
formé à la synergologie de ne pas arrêter de cligner des yeux, sinon, vous
courez le risque que votre interlocuteur interprète cela comme le signe que vous n’enregistrez plus les
informations qu’il vous donne. Je me permets en outre de vous proposer une option : si vous savez que le recruteur que vous avez en face de vous
utilise la synergologie, vous pouvez aussi postuler ailleurs.
Que notez-vous d’autre dans l’attitude de Manuel
Valls ?
« Je remarque que sa bouche est inversée même
quand il sourit. Chez Manuel Valls c’est quelque chose qui lui est propre et
figé dans sa morphologie, et cela révèle une personnalité éprise de principes,
ferme, voire rigide dans ses convictions ».
Restons éveillés... une pseudo-science, la synergologie, qui référence une autre pseudo-science, la morphopsychologie, nous voilà sur du lourd !
« Je constate également que sa paupière droite
est plus basse que la gauche. C’est un signe d’épuisement professionnel »,
puis, un peu plus loin : « là, ce relâchement au niveau de l’œil
droit révèle une fatigue liée au bureau, aux dossiers qui y sont traités ».
Cette dernière phrase
a achevé de me convaincre de chercher des références traitant de manière sérieuse et argumentée la question. Je recommande la lecture de cet article écrit par Pascal Lardellier.
Le non-verbal, ça existe. Tenter de décoder le non-verbal, c’est possible, à condition de ne pas tomber dans la généralisation simpliste, caricaturale et à portée universelle. Le contexte du moment, la culture, l'environnement, l'état de la personne qui émet le signal, la position de chacun dans la relation, la relation elle-même, des allers-retours permanents entre ce qui est dit, la manière dont c'est dit, et ce qui est exprimé en non verbal, sont autant de repères essentiels pour peut-être comprendre la signification profonde du signal.
Méfions-nous des contrefaçons et des marchands de solutions toutes-faites en matière de décodage des signaux non-verbaux.
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